Chroniques Oubliées contemporain – Session 4

Armand, dans son costume du FBI se retrouve perdu sur une piste isolée arborant un long grillage. Les saules pleureurs proches rendent l’atmosphère lugubre. La seule lumière visible est celle des phares de voiture, la lumière de ces derniers percent difficilement les ténèbres malsaines. Ici règne une odeur de charogne. Une silhouette décharnée habillée d’une chemise d’hôpital émerge du marécage et s’approche d’Armand. Armand sent le sol s’enfoncer l’emportant. Des os montent à la surface et les racines des saules l’emportent vers le bas il attrappe une branche pour tenter une remontée mais celle-ci le projette de plus belle dans le marécage, c’est à ce moment précis qu’il se réveille en sueur la tête enfouie sous son oreiller.

Le téléphone retentit, Smash Tomatoes fait part de l’arrivée de l’hélicoptère.

Grâce à un cocktail de médicaments, Hawk a pu sortir de l’hôpital et semble fonctionnel.

Sitôt arrivés dans les locaux du FBI nous nous rendons à l’héliport où nous embarquons afin de refaire le trajet du convoi de sang.

Le survol de l’itinéraire ne donne malheureusement pas plus d’indices que le chemin effectué la veille en voiture.

Armand Hawk et moi-même décidons d’aller inspecter les maisons cossues du Cajun Club. Armand demande tout à coup de s’arrêter sur la route 44. Il nous raconte son rêve et il semblerait que l’endroit corresponde à l’endroit où se déroulait celui-ci.

Nous sortons du véhicule et commençons à inspecter les alentours. Anita remarque des traces de plus en plus reconnaissables. Il s’agit de traces de véhicules assez fraîches qui s’enfoncent dans la piste qui mène à une zone humide. Les traces de plus en plus marquées pourraient très bien correspondre à celles qu’auraient pu laisser le fourgon. Anita remarque également des traces de véhicule type deux roues, probablement des traces de motos. Nous suivons la piste qui longe un canal lorsqu’un bruit assourdissant interrompt toute conversation, surpris nous nous rendons vite compte qu’il s’agit d’un avion qui atterrit, nous sommes effectivement tout proches des pistes d’aterrissage de l’aéroport. Nous continuons d’emprunter le passage en suivant les traces des véhicules quand tout à coup nous arrivons au niveau d’un marais d’où sort à moitié enseveli un fourgon et un autre véhicule automobile. Nous comprenons dès lors qu’il s’agit des véhicules du convoi et nous appellons bien évidemment les renforts ainsi que la branche scientifique.

Pendant ce temps, nos autres compagnons arrivent chez Herbobank. Ils remarquent très vite le côté huppé dès l’arrivée dans le hall d’entrée. Une secrétaire s’empresse d’appeler le directeur qui les recevras 15 minutes plus tard. Juste le temps pour Jack de trouver une fontaine à eau et de s’hydrater. Quelques minutes plus tard, une voiture noire s’arrête devant la porte d’entrée. 3 hommes en costume et attaché-case sortent de cette grosse Mercedes. Ils rentrent et se présentent comme étant les avocats d’Alexander Chessel. La secrétaire fait entrer les 3 avocats dans le bureau du directeur avant de nous inviter à les rejoindre. Chassel arrive à son tour, la cinquantaine, de taille et de corpulence moyenne.

Il ressort de cet entretien que la perte du convoi représente une perte considérable. Chassel fait comprnedre que la concurrence est rude mais lorsque nous demandons d’étoffer, ses conseils lui demandent de ne pas répondre.

Pendant ce temps la police arrive au marais avec la scientifique. Du matériel de traction arrive également pour retirer les véhicules du marais.

Du fourgon fraîchement sorti émane une odeur nauséabonde qui rappelle des souvenirs à Armand. L’extraction remue le marais et un cadavre en émerge, vu la taille, un cadavre d’enfant ou d’adolescent tout au plus en état de putréfaction avancée.

Les marques sur le fourgon font comprendre que le coffre a été ouvert de manière forcée. L’extérieur présente de traces d’impact de balles. Sam entre dans le fourgon. Une odeur de vase prédomine. Deux conteneurs de sang remplis sont présents dans le coffre. Il manque des conteneurs, environ 80% de la cargaison. Une fouille dans le véhicule révèle des bons de livraison pour le convoi.

Eparpillés dans le marais nous retrouvons au total 9 conteneurs de sang. La plupart des pochettes sont présentes. Après avoir rassemblé le contenu nous évaluons qu’il manque une 20aine e pochettes. Parmi celle-ci, différents groupes sangui. Il manque donc des pochettes de sang mais aucun pattern apparent ne peut être mis en évidence. Nous remarquons cependant que pour les pochettes disparues le paraphe est différent des autres sur le bon de livraison.

Une équipe de plongeurs arrive et se met en tenue avant de s’enfoncer dans le marais. Un des plongeur ne tarde pas à trouver un ossement, probablement un fémur. Cet os ne sera pas le dernier, les plongeurs ramène ce qui semble être un véritable charnier. D’après la scientifique, le premier cadavre est ici depuis quelques semaines et les autres approximativement entre 1 et 2 ans. Nous prévenons la hiérarchie et fournissons les derniers détails de l’enquête.

Dans la voiture on retrouve 3 corps habillés en tenue civile. Ils ont tous un holster mais n’ont pas eu l’occasion de sortir leur arme. Ils ont été visiblement été pris par surprise par devant, le pare-brise es explosé et les impact font penser à une arme de guerre. Les noms du personnel correspondent à ceux fournis par Herbobank.

Barthélémy téléphone. il aurait des infos relatives à l’incendie. Notre présence sur place ici n’a plus grand intérêt nous nous rendons au laboratoire.

Arrivés dans le labo au sous-sol, un homme de petite taille à l’accent cajun prononcé nous confirme que l’incendie a été provoqué par le nitrate d’ammonium, prisé par les gangs pour la fabrication de bombes artisanales. (cfr. Oklaoma City)

NH4NO3

Il nous explique par la suite qu’il doit être porté à une température de 290°, or aucune trace d’élément de bombe artisanale n’a été remarqué, pas de détonateur pas de combustible, rien, il s’agirait d’une combustion spontanée.

La fin de la journée approchant, nous décidons de nous restaurer. La journée fut épuisante et même le bruit de la fête estudiantine dans les maisons voisines n’a pu avoir raison de notre sommeil.

Le lendemain main, après une nuit de sommeil bien méritée, nous entendons aux infos la découverte du fourgon. Le juge Hesley s’exprime dans le cadre d’un homicide qui serait imputé aux Zombies. « Concernant cette affaire, on accuse des jeunes mais je ne vois aucun lien dans cette enquête, je n’ai aucun autre commentaire à rajouter ».

Sam investigue sur la Pellican Hearth et trouve la filiale Pelican Estate qui rachète des immeubles en ruine et après un jeu de spéculation revend les immeubles ou les terrains. Un lien apparaît entre la Pelican Estate et le Greenberg Holding… par contre l’incendie demeure un mystère car il n’y avait visiblement aucun intérêt à bouter le feu à ce dernier.

Nous décidons de nous rendre à Pine Valley gilet pare-balle de mise. Dans la voiture, une déclaration de la police à propos du bâtiment qui a brulé dit qu’ils sont toujours à la recherche des membres du gang des Sœurs Marie, le gang suspect qui aurait mis le feu à ce bâtiment.

Nous contactons Jason qui nous indique que dans ce quartier beaucoup d’activités tournent autour d’un restaurant « La mama créole ». Il nous indique qu’on y mange très bien mais qu’il faut que nous demeurions prudents. Jack et moi-même nous rendons dans le restaurant pendant que le reste de l’équipe reste en stand-by.

Des jeunes trainent dans la rue et on peut reconnaître le gang auquel ils appartiennent à leur dégaine.

Le restaurant est implanté dans une vieille maison à l’américaine. Nous traversons la terrasse avant de rentrer dans le restaurant.

Une métisse assez forte nous accueille et nous fait rentrer pour manger. Des locaux sont attablés et nous prenons place également.

La Mama créole est une dame énorme très gentille avec des tatouages de serpent autour de ses bras. Nous observons les gens attablés et ils semblent faire partie de la maison, ils font manifestement partie du gang des Zombies. Il semble que la patronne n’est pas la patronne que du restaurant. A la fin du repas (excellent au demeurant), nous interrogeons la patronne qui plisse les yeux et dit qu’elle a vaguement entendu parler de l’affaire de l’incendie mais qu’elle n’est au courant de rien. On constate qu’elle ne nous dira rien de plus et nous sommes malheureusement catalogués par la mama. Nous payons notre dû et sortons du restaurant. Nous nous dirigeons vers les collègues lorsqu’arrive à notre hauteur une voiture conduite par une femme noire en tenue de police qui nous invite à monter dans la voiture banalisée… »Montez, on doit discuter… »

La policière se présente comme étant Anaïs Gehbeuer. Elle a eu vent des événements dans le bâtiment incendié.

« Je surveille les agissements dans le quartier de Mama, ne remuez pas trop car j’essaie de rester discrète… et je soupçonne que l’enquête va nous mener bien plus loin que le petit gang de Zombies qui fait son petit trafic… ils ont beaucoup de soutient à tous les niveaux. Soyez prudents, mama créole est plus qu’une simple cuisinière, elle serait au cœur du trafic de drogue venant des Caraïbes. On peut collaborer » Anaïs nous dépose et nous sommes aussitôt repris par les collègues après avoir échangé nos coordonnées.

Nous retournons au bureau et dans l’accueil Francesca nous signale que du neuf est arrivé dans l’enquête sur l’incendie, un type complètement fou est arrivé en hurlant au complot. « les flicss ont tous pourris c’est des fumiers ces enculés on volé mon film sur l’incendie. » j’ai expliqué que le fbi ne prend pas les plaintes c’est la police. Jim Fox a pris l’affaire en mains et l’a conduit dans son bureau et enregistré sa plainte pour le calmer.

Nous nous dirigeons donc vers le bureau de Jim, un grand dandi en fin de carrière, un peu beau gosse, assez mince… Il nous montre la déposition : « il s’est retrouvé sur les lieux par hasard, ca commencait a bruler solidement, j’ai filmé avec mon camescope et après une dispute avec ma femme j’ai confié la carte SD au commissariat du 3ème district qui l’ont soi-disant perdue, je soupçonne les flics de tenter de couvrir les coupables ». Voila ce que ce monsieur m’a dit, William Babbit, 49 ans. Il habite dans le quartier de Aneth Street, non loin du bâtiment incendié.

Armand et Hawk vont au sous-sol afin d’évaluer l’avancement de la scientifique sur l’enquête.

Le quartier d’Aneth Street est composé de maisons moyennes. Nous arrivons devant l’adresse, une petite maison en bois. Nous frappons et une dame de 60 ans tire les rideaux. Elle appelle son mari qui se lève de son fauteuil. « Vous êtes de la police? » Il nous confie qu’il ne sait pas pourquoi ils ont piqué la carte SD mais je suis sûr qu’ils l’ont pas fait pour rire. L’incendie débutait quand j’ai commencé à filmer la scène, je n’ai vu personne sur les lieux. Et au commissariat ce Garfield a pris la carte SD ce bâtard. Y’a un complot derrière tout ça!

Nous décidons d’aller au commissariat du 3ème district. Nous rentrons dans le commissariat à 4, la population sur les bancs en train d’attendre reflète toute la misère de la Nouvelle Orléans le tout dans une odeur d’urine et de traces de sang.

Une policière à l’accueil derrière sa vitre pare-balles demande si elle peut nous aider. Elle appelle Garfield qui arrive presque aussitôt. Il n’est pas le plus frais des policiers, mal rasé, la chemise froissée portant des traces de transpiration. Nous le suivons vers son bureau, situé dans un grand plateau. Ils sont en train de déménager et les locaux sont remplis de caisses. Nous nous installons.

« Babbit s’est présenté avant-hier soir vers minuit. Il criait encore au complot comme d’habitude…comme depuis qu’il est rentré de la guerre du Golfe…je suis devenu le spécialiste de Babbit. au début ça m’amusait mais là j’en ai ma claque. Par contre je sais pas où elle est passée sa carte de merde. J’avais laissé sa carte SD sur mon bureau. Ou alors c’est un de ces nègres là (nous montrant le banc avec des individus menottés »

Sur son bureau quelques dossiers sont disposés mais il est assez bien arrangé en général.

Le flic présente des traces de manque d’alcool ou de drogue, transpiration, tremblements pâleur.

On repère la policière de la veille en discussion animée limite agressive avec deux policiers blancs dont un qui semble être son supérieur hiérarchique. Un autre flic plus agé dépité est assis sur une table et semble embêté par la conversation, il se lève. Elle en a marre et elle s’en va. Son coéquipier qui était assis la suit. Le supérieur les regarde partir avec un sourire moqueur.

Nous proposons d’aller prendre un café avec notre ami policier. Nous nous rendons au coffee shop du coin. Il nous raconte des banalités sur le déménagement du commissariat. En parlant de l’incendie d’après lui c’est le gang des Sœurs de Marie, ils sont partout à Pine Village.

Je téléphone à Anaïs et lui propose un rendez-vous dans un parc proche. Je lui demande son ressenti par rapport à Garfield et lui explique l’histoire de la carte SD. C’est juste un plouc. Elle va voir ce qu’elle peut faire.

Barthélémy arrive dans le sous-sol du bureau. « On a bossé 24h non-stop et sur les 3 cadavres qu’on a repêchés un est mort il y’a une semaine le deuxième 2 semaines et le troisième 5 semaines. Ils portent tous des traces de sévices, de lacération et de torture. Par rapport aux empreintes dentaires, elles correspondent à un frère et sa sœur de 12 et 9 ans qui ont fugué dans le Mississipi.

Le plus récent aurait 13 ans un pensionnaire d’un orphelinat, la disparition a été déclarée il y’a 6 jours. On a retrouvé des ossements plus anciens également qui appartiennent à de nombreux corps différents. La durée du séjour des ossements varie entre 2 et 4 ans l’âge des victimes entre 2 et 15 ans. Il y’aurait au moins une dizaine de corps. Ça fait 13 cadavres sur 4 ans.

 


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