Chroniques Oubliées contemporain – Session 3

Une semaine s’est écoulée depuis le trépas de Greenberg et nous voilà envoyés vers la Nouvelle Orléans pour une durée indéterminée. L’assistante de direction Francesca Buniatishvili, a tout organisé pour notre arrivée, les vols, notre logement, le transfert de nos effets personnels. Elle a trouvé deux charmantes maisons proches l’une de l’autre sur Painters Street, un quartier résidentiel assez sympathique.

Nous débarquons le 9 janvier à 14heures. Dès la sortie du confortable air conditionné de l’aéroport, nous sommes accablés par la chaleur, 15° de plus qu’à Washington ainsi que par la moiteur caractéristique de la Louisiane.

Nous sommes accueillis par notre supérieur hiérarchique direct, Denis Clarks dont l’apparence est surprenante, mocassins blancs sans chaussettes, pantalon froissé, chemise hawaïenne sur un maillot de corps pas très net. Il et mal rasé et présente un excès de gomina dans ses cheveux gras tirés en arrière en une queue de cheval.

Après nous avoir déposés dans nos logements, Clarks nous fixe rendez-vous une heure plus tard pour un briefing au bureau, ce qui nous laisse un peu de temps pour nous raffraichir et vêtir une tenue plus adéquate. Les caisses contenant nos effets personnels sont dans l’entrée des deux maisons.

Armand et moi étant prêts avant les autres, nous décidons de les précéder et nous rendons vers les locaux indiqués par Clarks, repérant ainsi les quelques échoppes sur le chemin du bureau. Nous repérons une micro brasserie pas très loin qui se nomme « Le petit Paris » et qui ma foi a l’air bien accueillante.

Les collègues ne tardent pas à nous rejoindre devant le bâtiment du FBI, un immeuble de bureaux classique arborant le logo du FBI bien moins grand que celui de DC avec ses 3 étages .

Dès notre arrivée Francesca nous invite à rentrer et appelle Marcus Questor, le chef de service et directeur de la cellule « Crime Organisé ».  Nous sommes installés dans ue grande salle de réunion. C’est la fin de la journée comme en attestent les faibles rayons de soleil qui pénètrent timidement par les lamelles entrouvertes des stores. Denis Clarks arrive et tout le monde s’assied. Une dame se présente comme étant Marta Herodes, une trentaine d’années, habillée en tailleur.

Marcus Questor se présente comme étant le chef de la cellule dédiée au crime organisé. Il y’a quelques années le FBI a développé une cellule contre le crime organisé et les différents gangs qui ont étendu leur influence depuis l’ouragan Catherina. La Camora s’est développée mais également des gangs locaux et d’autres gangs venus des Caraïbes.

Après la présentation des différentes branches du bureau nous sommes invités à visiter le bâtiment qui contient une cellule d’analyse scientifique ainsi qu’une armurerie plus que bien achalandée, une salle d’entraînement un stand de tir ainsi qu’un garage comprenant un nombre impressionnant de véhicules. Nous aurons une de ces voitures par binome pour les besoins de l’enquête.

Lorsque que nous déambulons dans les différents couloirs, je remarque un bureau vide, certains indices indiquent que des choses ont été bougées, comme des cadres enlevés des murs, ce bureau n’est plus occupé alors que tous les autres le sont…

Une fois le tour du propriétaire effectué, nous rejoignons la salle de réunion.

A peine en place, le briefing commence et nous voilà amenés à travailler sur deux enquêtes.

  1. La première enquête part d’un rapport de pompiers et de police concernant un immeuble abandonné appartenant à Pelican Earth au 283 Hayne Blvd à Pine Village. Ce bâtiment est classé comme menaçant la ruine depuis Catherina. Un incendie impliquant du nitrate d’ammonium, connu pour être utilisé comme engrais azoté sous le nom d’ammonitrate, mais il est également doté d’un grand pouvoir oxydant et entre dans la composition de certains explosifs. Une grosse explosion a sévi hier vers 23h30 dont le souffle a fait s’effondrer la dale de fondation du 3ième étage. Des indices dans le rapport tendent à faire penser à une explosion intentionnelle. Ce bâtiment est connu pour être un lieu servant aux différents gangs du quartier (Zombies et Soeurs de Marie).
  2. Un convoi de plasma appartenant à la Hemobank Laboratories a disparu de la circulation. Le convoi était composé d’une voiture d’escorte et d’une fourgonette blindée pour un total de 4 agents de sécurité. 80 litres de plasma partaient de l’hopital vers une cinique privée appartenant au CAJUN Club, le club le plus select de la ville. La police a fouillé la région et donné le signalement aux états voisins. NOPD a demandé notre intervention. Il s’agit vraissemblablement d’un crime organisé. C’est la société Hemobank qui a signalé la disparition.

Une fois le briefing de missions terminé, nous sommes invités à nous rendre à l’armurerie afin de prendre les outils nécessaires. Un dénommé Karl nous accueille et nous équipe avant de nous donner les clés de nos véhicules après avoir rempli les formulaires idoines.

Nous mettons les armes encombrantes dans le coffre, je me suis équipée personnellement d’un shotgun d’un Beretta 9mm et d’un couteau élégant. Etant donné que nous allons visiter un bâtiment menaçant ruine, nous prenons des casques de sécurité. D’autres outils viendront compléter notre équipement comme une lampe torche, du matériel de crochetage ainsi que pour certains, un gilet pare balles.

Après avoir pris possession de nos véhicules, nous décidons d’aller jeter un oeil au bâtiment ayant explosé la veille au soir. La fin de la journée s’approche et une averse tropicale fait tomber la nuit encore plus abruptement.

Nous arrivons devant l’immeuble qui dans ce crépuscule arbore un aspect sinistre. Le bâtiment est rectangulaire et fait une trentaine de mètres de long. De la rubalise a l’effigie de la police flotte au rythme des bourrasques au niveau de la porte, manifestement celle-ci a été déchirée et l’immeuble a été visité depuis le départ des pompiers et de la police.

L’immeuble appartient à la Pelican Hearth, une société qui rachète des immeubles à bas prix et les rénove ou les abat en fonction du gain le plus profitable. L’immeuble possède sur sa droite une vaste partie qui sert d’entrepôt qui ne possède pas de fenêtres. Sur l’avant on distingue une porte entrebaîllée à moitié calcinée. Sur la gauche du bâtiment quelques fenêtres donnent sur une grande salle vide où des armoires jonchent le sol, probablement mises à terre par l’explosion.

Nous rentrons prudemment par la porte qui n’offre aucune résistance et nous voilà dans le hall d’entrée. Un escalier monte vers l’étage.  Un rapide coup d’oeil nous indique qu’il n’y a aucun motif de s’attarder ici. Nous empruntons donc les escaliers et nous nous retrouvons au premier étage composé d’une borne d’accueil d’un grand open space et de différents locaux. Soudain un énorme éclair met en évidence des Tags sur une des murs, et nous font de suite penser à des dessins issus des caraïbes. Il n’y a guère plus de choses intéressantes à cet étage et nous décidons de continuer notre ascension. Nous restons très prudents à mesure que nous montons car les dégâts à la structure peuvent avoir rendu cet étage très instable et dangereux.

Le premier à arriver en haut est Smash Tomato qui nous indique avoir vu du mouvement au niveau de l’escalier de secours a l’extrémité du bâtiment. Il dégaine son pistolet et se met à fondre tel un dératé vers le fond de la grande pièce. Nous entendons dès lors des rires sinisres et des éclairs mettent en évidence des personnages qui nous font penser à des morts vivants.

Jack remarque que ce sont des membres de gangs. Ils sont armés et menacants. Il repère deux individus au niveau de l’escalier de secours alors que j’enend du bruit venant de l’escalier que nous venons d’emprunter pour monter. Jack nous hurle de nous mettre à couvert ( m’exécute) alors que des vociférations montent de l’étage inférieur..  » Retournez d’où vous venez ».

On nous attaque….

Smash Tomato tire une balle qui touche l’épaule d’un des individus qui recule sous le choc vers l’escalier de secours. Je sors un instant de mon couvert pour viser les belligérants des escaliers mais je rate ma cible, il faut dire que l’obscurité ne joue pas en notre faveur.

Hawk touche le premier individu qui tombe dans les escaliers. Par contre Jack et Armand n’ont pas la même chance et leurs balles se logent dans les murs.

Le second individu fait feu à sont tour sur Hawk et touche son gilet pare balles. Il en a le souffle coupé. J’appelle des renforts en cherchant un meilleur couvert dans un bureau en face de ma position actuelle. Armand réitère son tir qui n’a rien à envier à son premier. Jack quant à lui touche un individu qui hurle de douleur. Les autres collègues n’ont guère plus de chance et Hawk prend une second balle, il à l’air mal en point. Tout se passe très vite et nous voyons atterir au beau milieu de nos positions une grenade… Jack le signale et nous nous mettons à couvert… heureusement il s’agississait d’une grenade de saturation sensorielle et non pas d’une explosive. Nous sommes groggys à cause du bruit de la détonation et un sifflement intense s’invite dans nos oreilles ponctué par les sirènes annonçant la venue de renforts.

Malgré la déstabilisation, Armand réussit à bouger et va voir où s’enfuient nos agresseurs. Un agent de police ne tarde pas à nous rejoindre et constatant l’état de Hawk appelle sans tarder une ambulance. Quelques instant plus tard notre superviseur arrive, clope au bec nous disant que nous avons fait fort… L’ambulance arrive rapidement et embarque le blessé après avoir fait le maximum sur place pour soulager la douleur.

Nous revenons sur les tags que nous avons pu remarquer pus tôt et on appelle un expert, Jason qui affirme dès son arrivée et assez rapidement qu’il s’agit de Zombies. Clarck n’a pas l’air d’accord mais Jason est sûr de lui. Clarck nous dit qu’il se rend à l’hopital en continuant de dire qu’il n’est pas d’accord avec les conclusions de l’expert.

Hawk arrive à l’hopital, il a perdu énormément de sang mais aucun organe vital n’est touché même si l’impact est passé au plus près d’une artère majeure. Il rejoint une chambre où il sera gardé en observation. Comme aucune chambre individuelle n’est disponible, il est installé avec un autre patient séparé par un rideau typique. La tempête qui s’était quelque peu estompée reprend de plus belle. Malgré le tonnerre et le bruit de la pluie sur les fenêtres, les sédatifs ont difficilement raison de l’état d’éveil de Hawk. Tout à coup il voit de la lumière et le rideau se replie laissant apparaître un homme d’une quarantaine d’années qui l’observe attentivement. Soudain il se présente sous le nom de Lawrence Millberger. Hawk force ses yeux à observer plus finement l’individu et il lui semble reconnaitre un visage qu’il a vu auparavant sur une des photos posées dans les locaux du FBI. La tempête s’intensifie de plus belle.

« Les vers m’ont repéré ils sont venus me chercher et ils ont essayé de voler mon âme. Ils en parlaient à la radio, à la TV, ils allaient me libérer. Ils étaient partout les vers, dans mon sommeil, ils m’ont avalé ils voulaient entrer dans ma bouffe pour rentrer dans mon ventre, ils ont réussi… il fallait les enlever, de n’importe quelle manière.  »

Soudain un énorme éclair, le ventre ouvert de Lawrence laisse apercevoir des intestins dégoulinants qui tremblent et prennet vie. La fenêtre s’ouvre tout à coup et la lumière s’éteint.

Hawk se réveille dans une chambre particulière . Il fait jour à présent. Des câbles le retiennent dans son lit et coulent du plafond telles des racines qui rentrent dans son corps. Il se débat dans son lit… Nous sommes autour de lui et le rassuront. Du moins le pense-t-il…

Lorsque nous sommes arrivés le lendemain à l’hôpital, il se débattait dans son lit dans un sommeil agité. Hawk nous raconte sa nuit agitée et nous nous regardons sans savoir quoi répondre. Nous gardons tout de même deux éléments en tête, le nom du patient ainsi que la possibilité que son visage se retrouve sur les photos des employés du FBI…

Le médecin nous indique qu’il aimerait garder Hawk deux jours de plus pour s’assurer que les plaies soient bien entretenues.

Le téléphone d’Armand vibre, il répond à un certain Gonzales, des services de Police qui lui dit avoir remonté la route du convoi. Il réclame notre assistance, nous nous rendons donc à une entrevue avec ce policier dans son commissariat.

Nous arrivons dans ce commissariat de blanlieue, un commissariat trè cliché avec des Donuts et du café. Après avoir discuté quelques instants et constaté leur inefficacité, nous faisons la route du convoi avec eux. Manifestement le trajet initialement prévu a été emprunté mais ils ne sont jamais arrivés à la clinique. La Hemo Bank a confirmé que les employés étaient tous des habitués, cependant ils avaient plus l’air inquiets de la perte de la marchandise que de la perte des employés. Nous ne trouvons rien de pertinent sur le chemin.

Nous demandons un support par hélicopter afin de trouver des indices sur un plus grand périmètre. et nous rentrons au bureau.

De retour au FBI, nous demandons des renseignements sur un dénommé Lawrence Millberger. Etonné d’entendre ce nom, Kaystore nous indique qu’il s’agit d’un ancien agent qui menait ses investigations en solo. Il a disparu pendant un mois entier avant de refaire surface près de Lafayette, blessé, le ventre ouvert. Ils n’ont jamais su éclaircir cette histoire. Il semblerait qu’on ait fait en sorte qu’on le retrouve mais il n’était plus lui-même et a été interné dans l’aile psychiatrique de l’hôpital de NO. Le bureau que j’avais repéré était son bureau. Tous les dossiers de ses enquêtes ont été déposés aux archives.

Nous demandons aux archives le dossier sur cet agent. On nous  regarde évidemment très bizarrement. Le rapport médical indique que l’entaille au ventre aurait été faite avec un os taillé ayant appartenu à un être humain… L’ouverture de la plaie indique qu’il aurait pu s’éventrer lui-même. Le rapport souligne que de la terre imprégnée de pétrole a été retrouvée sur ses mains lorsqu’il a été recueilli. Sa disparition coincide avec l’explosion au large de la Louisiane du Deep Water Horizon qui a déversé du pétrole sur une étendue de 30000KM² autour de l’embouchure du Mississipi.

Armand reçoit un appel le prévenant que nous aurons le support de l’hélicoptère demain matin.

A suivre…


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