Chroniques Oubliées contemporain – Session 2

Quelque temps après avoir quitté le restaurant nous recevons un appel de notre chef nous annonçant l’envoi de renforts. L’affaire faisant de plus en plus de bruit dans la presse. Il s’agit des agents Mc Kenzie et Hope.

Ceux-ci arrivent aux abords de la maison des Greenberg, Jack et Samuel les emmènent un peu plus loin afin de faire le briefing et les entretenir sur l’avancement de l’enquête.

Soudain une voiture approche de la maison et entre dans l’entrée de celle-ci. Une dame en sort, habillée d’un tailleur classique. Madame Greenberg l’accueille et la fait rentrer. Quelques minutes plus tard, cette dame ressort avec une mallette en mains. Armand et moi apercevons le sénateur tenant un carton blanc dans les mains. Je m’empresse de prendre des clichés et notamment du numéro de plaque de la voiture de l’invitée. Contact pris avec les équipes de support, il s’agit d’un véhicule du gouvernement mais l’origine précise reste classifiée.

La voiture quitte la propriété des Greenberg et Samuel accompagné de Jack la prennent en filature.

Armand lui se met en quête de chouchous car notre réserve de pistaches est maintenant épuisée.

La voiture de l’inconnue rentre dans le parking souterrain d’un immense immeubles à étages situé dans le quartier des affaires de DC au 1800 G St NW

1800 G St NW | Blake Real Estate | Blake Real Estate

Samuel contacte le support qui donne certaines informations, il s’agit du US Global Research Program. Samuel demande une analyse financière. Ce bâtiment ayant pignon sur rue ne risque cependant pas d’héberger des activités illicites.

 

Pendant ce temps j’analyse les clichés pris plus tôt et tente d’analyser le carton dans la main de Greenberg. Il s’agirait d’une sorte de carton d’invitation. Il est replié et un mot est partiellement caché derrière la main de Greenberg. On y distingue également une signature, probablement celle de la personne ayant émis l’invitation. J’envoie toutes les photos aux service de support. Ceux-ci nous rappellent plus tard, ils ont identifié la signature qui serait celle de Gary Peters, sénateur du Michigan (qui serait mouillé dans le financement illégal de la campagne de Donald Trump).

Gary Charles Peters, né le  à Pontiac (Michigan), est un homme politique américain. Membre du Parti démocrate, il est élu du Michigan au Congrès des États-Unis depuis 2009, d’abord à la Chambre des représentants, puis au Sénat à partir de 2015.

Diplômé d’une maîtrise universitaire ès lettres de l’université d’État du Michigan, d’une maîtrise en administration des affaires de l’université de Détroit et d’un Juris Doctor de l’université de Wayne State, Gary Peters s’engage dans United States Navy Reserve en 1993. Déployé à plusieurs reprises dans le golfe Persique dans le cadre de l’opération Southern Watch jusqu’en 2000, il est remobilisé en 2001 à la suite des attentats du 11 septembre. Il se retire de son engagement en 2008 avec le grade de lieutenant commander. En parallèle, il est conseiller financier et professeur universitaire.

Le , Gary Peters est facilement élu sénateur avec 54,6 % des voix contre 41,3 % pour son adversaire républicaine.

Gary Peters est un membre de l’Église épiscopalienne des États-Unis

Samuel de son côté entend au journal radio des nouvelles de l’affaire Greenberg. On annonce qu’il est convoqué à une commission d’enquête juste après les fêtes de fin d’année.

Le soir tombe et les lumières de la maison des Greenberg semblent annoncer un départ imminent. La limousine quitte effectivement la maison quelques minutes plus tard. Il fait à présent nuit noire et quelques flocons commencent à tomber.

Mc Kenzie et Hope suivent la limousine qui ne va pas bien loin, seulement quelques rues plus loin et rejoint une réception manifestement de gens haut placés au vu du système de surveillance et des vigiles en place. Les renseignements glanés plus tôt nous confirment l’identité de l’hôte, il s’agit de la maison de Gary Peters.

Entre temps, Jack suit et se rapproche de la voiture ressortie du parking. Le support CCTV tente de garder le contact avec la voiture également.

Mc Kenzie repère qu’un vigile serait un de ses contacts de la rue et utilise son identité de Smash Tomato afin de tenter de s’infiltrer dans la réception. Manifestement méprise a été faite et il se fait raccompagner de manière musclée sur le trottoir. Ce n’était donc pas la personne qu’il prétendait connaître.

Nous sommes dès lors contactés afin de prendre le relais car les vigiles gardent un oeil sur Mc Kenzie qui s’éloigne de la propriété de Peters.

En arrivant sur place nous croisons la limousine de l’inconnue de cet après-midi suivie non loin du véhicule de Jack et Samuel qui bientôt nous mettent au parfum de la fin de leur filature.

La soirée se passe et nous avons déjà repéré quelques têtes connues lorsque soudain une voiture s’approche, emmenant une escorte bien plus importante que les autres. La voiture rentre chez Peters alors que l’escorte se déploie dehors. On reconnaît Joe Biden.

Alors que la neige tombe de plus en plus, Mc Kenzie reçoit un appel de son contact qui annonce ne pas avoir beaucoup d’information sur la dame de cet après-midi. Il annonce cependant qu’une de ses connaissances est présente à la soirée et qu’il s’agit d’une réunion de démocrates.

A travers les fenêtres et les rideaux nous n’apercevons pas grand-chose mais Tony, le contact de la Tomate l’informe que Greenberg serait en réunion privée dans un salon avec Biden. Il aperçoit les enfants en train de se goinfrer au buffet et sa femme une coupe de champagne à la main en train de les remettre à l’ordre. Vu le dispositif de sécurité, tenter de rentrer est une mission impossible à réaliser.

Le temps passe et il est 23 heures passé. La limousine de Greenberg se dirige à présent vers la maison de ces derniers. Après quelques minutes la maison s’éteint, ils sont visiblement partis se coucher.

La nuit avance et il fait de plus en plus froid. Jack et Samuel assurent la surveillance de la maison tandis que tous les autres allons prendre du repos.

Je suis profondément endormie lorsque le téléphone retentit… je jette un oeil avant de répondre avec un soupir…4:00. Il s’agit de notre supérieur qui demande un rapport sur la situation. Je m’exécute avant de tenter de me rendormir.

A 8h30 Mc Kenzie et Hope relayent Samuel et Jack épuisés. Une fine couche de neige recouvre désormais les environs.

A 10h30 environs une voiture quitte la propriété. On peut apercevoir vaguement à travers les vitres teintées une partie de la famille. Mc Kenzie et Hope se chargent de la filature.

Armand et moi-même arrivons devant la maison des Greenberg avec notre petit déjeuner. La maison ne laisse apparaître aucun mouvement. Malgré l’absence des propriétaires, toute tentative d’approche serait vite décelée à cause de la couche de neige.

Mc Kenzie nous contacte et nous informe que les Greenberg se rendent à la messe du samedi matin à quelques intersections de la maison. James s’attache à la surveillance à l’intérieur de l’église. Le prêtre prépare sa messe alors que les Greenberg prennent place dans l’édifice.

Devant la maison, tout à coup, sortie de nulle part, arrive un van à l’éffigie de la NBC. Une équipe sort de la camionnette et commence à enregistrer une séquence. Armand se rend sur le site de la chaîne et peut voir en direct la séquence qui parle de la commission d’enquête à laquelle a été convié le sénateur Greenberg. Celui-ci fait de plus en plus la une des journaux. L’équipe une fois terminé se remet en route alors qu’arrive une autre équipe de ABC cette fois. Celle-ci semble plus patiente et font le pied de grue en mode paparazzi.

De son côté Jame voit passer un panier d’offrandes rempli de billet passer dans l’église. La messe se termine et les Greenberg sortent d’un pas pressé, manifestement mal à l’aise. Il s’engoufrent dans leur limousine et foncent vers leur maison.

A leur arrivée, ABC se jette sur la limousine afin d’obtenir une interview et se font aussitôt refouler par les vigiles. Pendant ce temps d’autres véhicules de différentes chaînes de télévision arrivent dans les environs.

A 15h une conférence de presse a lieu. Le porte-parole du parti dénie toute implication de Greenberg dans des affaires de malversations et rappelle que ce dernier doit bénéficier comme chaque citoyen, constitutionnellement de la présomption d’innocence. Il rappelle également que le parti agirait comme il se doit dans l’éventualité d’une implication quelconque d’un des membres du parti.

Madame Greenberg, nerveuse, sort accompagnée d’un garde du corps. Ils rentrent dans une voiture et franchissent le barrage de journalistes. Ils évitent tou contact et partent en trombe vers le centre-ville.

Armand et moi-même suivons la voiture, sur une centaine de mètres, quand tout à coup la voiture pile. Madame Greenberg sort, furibonde et vocifère en se rapprochant de notre véhicule, hurlant qu’elle sait qui nous sommes et ce que nous voulons. Le garde du corps s’empresse de prendre madame Greenberg afin de la ramener en sécurité dans le véhicule. Armand tente de passer la voiture et monte sur le trottoir afin de quitter la scène sous les insultes de madame Greenberg qui lance son sac en direction du conducteur émérite. Armand jette un oeil dans le rétroviseur et aperçoit des journalistes et des flashs. Après avoir ramassé le contenu du sac, madame Greenberg se le garde du corps quittent prestement l’endroit.

Armand et moi demandons au bureau de changer de véhicule, celui que nous avons actuellement est devenu bien trop connu. Nous demandons également de suivre la voiture via le système CCTV. Ils se rendent dans le centre-ville afin de faire du shopping. De retour à la maison, l’ambiance ne semble pas festive pour une saint Sylvestre. Les Greenberg ne semblent pas fêter spécialement la nouvelle année.

La nuit tombe et les journalistes retournent probablement vers leur famille.

La soirée avance et la nuit prend la place. Minuit arrive et nous sommes désormais en 2017… nous nous souhaitons cela timidement avec Armand et un durum de Noël. L’ambiance dans la voiture est tout de même un cran au-dessus de celle de la maison des Greenberg qui paraît endormie.

Quelques minutes plus tard à peine et James entend un cri de femme émanant de la maison. Un cri de terreur. Quelques minutes plus tard, des gyrophares arrivent, il s’agit d’une ambulance et de deux véhicules de police. Un appel au FBI nous informe que le Sénateur se serait suicidé et madame Greenberg aurait prévenu les secours. Les agents bouclent le quartier afin de retenir les journalistes au loin.

Samuel téléphone à notre supérieur qui nous invite à nous rendre sur la scène avec nos badges, nous pourrons nous fondre dans la masse.

Armand et moi nous rendons vers la propriété et un agent nous interpelle. Nous nous présentons et nous rentrons dans la propriété par la porte entrouverte. Un officier de Police nous informe que le sénateur décédé se serait ouvert les veines dans la baignoire et nous indique que la salle de bains se situe à l’étage. Nous montons et passons la porte ouverte de la salle de bains où le sénateur gît, une entaille dans le bras droit. Un couteau de cuisine par terre est rempli de sang.

La femme et les enfants de Greenberg sont en bas, pris en charge par le soutien psychologique de la police.

Armand et moi décidons de quitter la pièce, il n’y a plus rien à voir. Armand a déjà quitté la pièce lorsque une impression de froid glacial envahit la pièce malgré les fenêtres fermées. L’eau rouge sang du bain commence à geler et le cadavre du sénateur se tourne vers moi n instant avant que tout ne redevienne dans l’état initial. Je sors de la pièce avec une envie de vomir alors que le médecin légiste qui est présent dans la salle de bains continue de faire son travail. Je me pose dos au mur le temps de reprendre mes esprits l’air paniquée. Armand s’enquiert de mon état et me met à l’écart.

Pendant ce temps Hope et Mc Kenzie font le tour de la maison en quête d’indices.

Armand et moi voulons visiter le bureau du sénateur et une prose habile d’Armand  nous offre l’accès gardé par un policier. Il s’agit d’un bureau des plus classiques, une bibliothèque, un portable éteint sur le bureau, un meuble à tiroirs dans lesquels se trouvent du matériel de bureau sans intérêt. Nous jetons un oeil dans la cuisine qui donne sur le séjour d’où nous pouvons apercevoir la femme de Greenberg dévastée. Le garde du corps de cette dernière nous demande de ne pas aller plus loin, nous quittons la propriété.

Notre supérieur nous demande un compte rendu, je m’exécute sans mentionner l’incident de la salle de bains…ce n’est pas ma première hallucination… je survivrai.

Il nous indique que la mission est terminée forcément…. et nous que nous serons envoyés en Louisiane la semaine prochaine. Il nous demande de garder une discrétion total sur l’enquête bien entendu.

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