Chroniques Oubliées contemporain – Session 1

Après avoir terminé nos classes au sein de l’école du FBI, nous avons été confrontés à notre première mission.

Tout s’est passé extrêmement vite, juste le temps de prendre une arme de service ainsi que la tenue d’intervention et nous nous retrouvons en route vers un hangar au milieu de nulle part. Notre chef instructeur Malone sort du véhicule. Directement nous sommes sous le feu ennemi, les balles fusent. Après de maigres directives du chef, celui-ci s’engouffre à l’intérieur du bâtiment malgré les salves de coups de feu. Jack et Armand lui emboîtent le pas et se retrouvent à couvert derrière un véhicule situé à l’intérieur alors que Samuel et moi-même tentons de convaincre le chauffeur d’enfoncer la porte du bâtiment à l’aide du véhicule blindé. Celui-ci enfermé dans ce dernier ne daigne pas prendre plus de risque que sa solde ne le permet et refuse catégoriquement toute intervention hors de son ressort. Face à cette inertie digne du pire service public, nous voici également à couvert derrière cette maigre planque. Nous entendons le chef Malone crier, il s’est fait appréhender par les forcenés. Malone servira donc d’otage supplémentaire. Les coups de feu s’estompent et nous nous déployons vers la zone d’où nous parviennent les cris de Malone. Un des derniers belligérants ferme la porte derrière lui, Armand se jette sur cette entrée, ouvre la porte et se fait empoigner par un mexicain à moustache à qui il assène un magistral coup de front en plein nez. Armand se retrouve au sol suite à nos injonctions et notre ennemi échappe à nos balles alors que les coups semblaient bien placés sur notre cible. Armand réitère l’ouverture de la porte et se fait tirer vers l’intérieur de la pièce. Jack tente de contourner le bâtiment afin de tenter une prise à revers. Nous avons apercu une grille qui ne devrait pas lui poser de problème talents d’escalade ont été démontrés moult fois durant notre entraînement.

Samuel et moi entrons dans la pièce et nous retrouvons aux prises avec des individus à l’allure hispanique. Notre attention est attirée par un bruit de nez cassé, Armand a réitéré son coup de tête qui semble être sa spécialité. Nous nous sentons menacés et face à l’inefficacité de nos armes à feu, nous sortons nos armes blanches qui ont manifestement fait forte impression car nos ennemis ont pris la fuite non sans avoir tenté de nous molester en nous envoyant toutes sortes de projectiles mobiliers. J’aurai d’ailleurs une visite à effectuer chez mon dentiste dès que j’aurai un peu de temps.

Le temps de reprendre nos esprits, nous entreprenons une sortie par la porte arrière, restant bien entendu sur nos gardes. Dehors, une grande cour donne sur deux hangars dont un seul des deux présente des signes d’activité. Nous entrons dans ce hangar comme nous l’avons appris lors de notre formation et surprise, nous nous retrouvons dans une production de film pour adultes dans une ambiance gothique. Le metteur en scène nous enjoint à quitter les lieux immédiatement. Il est donc à noter qu’il faudrait quérir un peu d’information avant de pénétrer dans un lieu à l’avenir.

Suite à cet incident et fort de notre expérience, je décide de furtivement jeter un oeil à travers les fenêtres du hangar ne présentant pas de signe d’activité. A l’intérieur une trentaine de gringos semblent nous attendre de pied ferme. Heureusement je ne me suis pas faite remarquer… Nous décidons d’un commun accord d’investiguer plus avant en nous rendant à l’arrière du bâtiment où, sous une faible lumière, des magnats sans doute du gang jouent au poker sous bonne garde. Sans commandant, dépourvus d’un de nos collègues, nous décidons de retourner prendre un contact radio au véhicule afin de faire ramener des renforts. Nous faisons donc machine arrière et arrivons prestement à potée du fonctionnaire qui semble amusé.

Ce dernier nous informe que nous pouvons nous rendre dans ce hangar, qu’il est temps. Nous nous exécutons et à l’intérieur, nous retrouvons l’agent Malone ainsi que notre collègue assis dans un divan, un énorme sourire aux lèvres.

Un “Bienvenue au FBI” retentit dans le hangar jonché de panneaux de signalisation. Il s’agissait d’un canular orchestré par le bureau afin de nous introniser dans le milieu. La tension pouvait redescendre enfin. Les coupes de champagne aideront probablement.

Un individu se présente à nous en tant que Terrence Tempsey, directeur de département à Washington. Ce dernier a manifestement entendu parler de notre promotion et tient à nous rencontrer le lendemain à 8h tapantes dans son bureau.

Après quelques heures de repos, nous voici donc au sein du bureau de Terrence Tempsey en temps et en heures. Sa secrétaire nous informe d’entrée de jeu que monsieur Tempsey sera en retard étant occupé dans une réunion qui a débordé.

Après plus d’une heure à attendre en lisant la presse, nous voici invités à rentrer dans le bureau de Tempsey. Celui-ci nous fait part d’une investigation du bureau à l’encontre d’Adam Greenberg, sénateur de Louisiane. Nous avions pu voir dans la presse durant notre attente qu’effectivement il serait impliqué dans des scandales entourant ses campagnes.

Tempsey nous demande d’observer discrètement, sans confrontation et de lui rapporter les agissements de Greenberg lors des jours à venir. Il met à notre disposition deux véhicules pour assurer cette surveillance ainsi qu’un dossier reprenant des informations sur le sénateur et sa famille.

La famille habite Cleeveland Avenue, un quartier huppé de DC.

3010 Cleveland Ave NW

Elle est constituée de Adam Greenberg et de son épouse et de leurs deux enfants. Elle emploie deux gardes du corps, un domestique ainsi qu’un chauffeur.

Nos véhicules se mettent en route, l’un emporté par Jack et Samuel, l’autre par Armand et moi-même. Le premier véhicule rejoint la femme de Greenberg tandis que nous nous rendons au rendez-vous prévu par l’emploi du temps de Greeberg au capitole. Jack et Samuel se retrouveront au centre commercial où la mère Greenberg emmènera ses enfants au Burger King. Pour notre part, nous attendons dans le froid la sortie du sénateur sur un banc, usurpant l’identité de promeneurs mangeant des spécialités locales salées et sucrées.

Soudain, une limousine se révélant être celle de Greenberg sort des bureaux. Nous rejoignons le véhicule et entamons une filature. Nous nous retrouvons devant le restaurant “The golden trout”, un établissement hors d’atteinte de notre paygrade. Nous prenons quelques photos de Greenberg rentrant dans ce restaurant, suivi quelques instants plus tard par Joe Biden colistier d’Obama en 2008, ancien sénateur du Delaware, démocrate jugé conservateur et au demeurant peu concerné par la situation des afro américains…., mais je diverge. Nous prenons bien évidemment des photos de cette entrevue et après quelques heures, à l’issue d’une poignée de mains et un échange de formules de politesse, l’entretien se termine.

The Golden Trout

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